Edito du Secrétaire de la Section P.S. Pierre BEREGOVOY

Publié le par section PS ollioules

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Mes chers Camarades, et chers sympathisants,

 

Comme nombre d'entre-nous, j'ai été sensible à l'hommage rendu par la Nation à ce grand homme qu'était Stéphane HESSEL, décédé au bel âge de 95 ans. Quelle vie ! Quel parcours !

J'ai lu ces livres  - comme la plupart d'entre-nous - et je suis d'autant plus convaincu que nous ne devons jamais baisser les bras et rester toujours sur le "qui-vive".


De nombreuses personnalités - d'hier et d'aujourd'hui -  nous ont montré, nous ont tracé les chemins de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité. Combien de révolutions, d'insurrections, mais également de marches pacifistes pour que le Monde s'éveille aux Droits de l'Homme, du Citoyen,  ici  - en France, comme ailleurs dans d'autres Pays.

 

Certains comme le Mahatma GANDHI, Nelson MANDELLA, le Pasteur Martin Luther KING ou d'autres encore ont porté haut leur flambeau de la "non violence", de la "lutte contre l'apartheid",  pour transformer leur Société , voire leur Nation.

 

Tous ont été, à leur "niveau" , un jour ou l'autre des indignés.

 

Pour ma part, je suis encore indigné dans bien des domaines. Je ne comprends pas forcément tous les rouages de la Politique nationale et je reste assurément sur "ma faim" pour pouvoir construire notre avenir.

Je suis fermement et résolument un homme de gauche. Mais pas de n'importe quelle "gauche".

Certes, il n'est pas aisé de gouverner quand la crise perdure,  et ce au niveau mondial. Voir la dette empirique des USA !!

Mais nos attentes et nos espoirs sont encore là,  et nous ne laisserons pas d'autres partis fussent-ils "amis" ou pire adversaires nous voler quelques victoires lors des prochaines échéances électorales parce que nous n'aurions pas osé établir une véritable politique qui soit fondée sur les valeurs républicaines et sociales que nous défendons depuis tant d'années.

Parfois, il serait bon  d'entendre la base, le peuple et ses aspirations. Nous avons tous les pouvoirs (assemblées, régions, conseils généraux, intercommunalitées, villes...) qu'en résulte-t-il ?. Ce sujet sera abordé dans un autre édito.

 

Je m'en tiendrais aujourd'hui à évoquer une autre forme d'indignation : celle de la paupérisation, de la précarité de plus en plus visible dans la population.

Au travers de ma vie professionnelle, je suis au contact des plus démunis, des personnes fragilisées par les malheurs de l'existence, de celles qui "ne rapportent rien économiquement à la Société"  mais qui demeurent avant tout des êtres humains et qui sont souvent plus dignes que ne le seraient d'autres.

 

Je puise mon énergie dans ces milieux "populaires", de gens blessés, non reconnus et au travers de parcours semés de tant d'embûches. Ils ne demandent pas délibérément de la compassion, ni nécessairement - comme cela peut leur être renvoyé - des aides financières  parce que souvent perçus comme des "parias"  de la Société mais simplement  que nos regards ne soient pas fuyants sur cette Pauvreté et cette exclusion de la Société

Ne détournons pas nos yeux lorsque nous nous déplaçons en ville (vécu à Paris)  : que des tentes sont dressées le long de boulevards, de quais ou que des hommes et des femmes sont sur des bouches de métro avec quelques sacs plastiques, des cartons auprès d'eux ou pour certains des couvertures pour seuls objets qui les rattachent à ce qui leur reste de survie.

Pour autant comment est-il possible de vivre avec les minima sociaux ? Comment ont-ils accès aux logements ? Combien vivent dans les squatts ? dans la rue ? Combien mangent à leur faim ? Combien offrent à leurs enfants les vêtements, ou les jouets qu'ils aimeraient posséder à leurs âges ?.... La liste est longue et non exhaustive.

Les travailleurs sociaux, les associations d'entr'aides, les bénévoles et les maraudes ne suffisent pas à endiguer ce phénomène de Société qui nous rappelle que le XXIème  Siècle n'a rien d'enviable pour les plus nécessiteux.

 

Chacun (-e) d'entre-nous pourrait, un jour ou l'autre faire l'expérience de cette descente aux abîmes, de se retrouver au fond du gouffre et de ne pas avoir le coup de rein nécessaire pour remonter à la surface.

 

Bien sûr, je ne vous dis pas que nous sommes responsables de la désocialisation des personnes, ni de leur précarité, ni de leurs maux,  mais si simplement nous avions la capacité de nous sentir indignés et de regarder autrement celui qui est "sur la touche" et souvent sans abri.

Car parfois - et,  au mépris des pouvoirs publics  (qui font ce qu'ils peuvent) -  survient la haine de la Société qui engendre la violence.

En d'autres temps, sont survenus les "jacqueries", les "sans culottes" , les insurrections , ou les mouvements des ouvriers - qui ont insufflé les révoltes, les ont menées, y ont laissé leur vie pour bâtir  le socle sur lequel s'est élevée  notre Société. Nous sommes issus, de par notre engagement militant, de tous ces porte-paroles des sans voix, de tous ces porte-étendards des misères qui ont résisté à toutes les époques , qui ont voulu plus de justice, de droits  et de libertés.

 

D'autres encore, combattent aujourd'hui le terrorisme et le fondamentalisme aux portes - comme à l'intérieur - de nos frontières.

Je dois, ici,  rendre hommage à nos soldats engagés au Mali,comme sur d'autres théâtres d'opérations militaires ;

mais ne pas oublier les victimes d'un Mohamed MELLAH  - et autres sbires - et  saluer le courage de cette mère qui bien que profondément meurtrie par la disparition de son fils, continue de se rendre dans les Cités et autres lieux témoignant ainsi que l'éducation - ce qui n'est pas forcément du domaine de l'instruction - relève de la présence et de l'engagement des parents, de leur responsabilité  car ils  demeurent les premiers éducateurs face à leurs enfants.

 

Pour conclure, j'associe notre Section pour ne pas oublier nos otages répartis sur plusieurs pays africains.

 

 

Stéphane HESSEL disait : "Il faut comprendre que la violence tourne le dos à l'espoir. Il faut lui préférer l'espérance, l'espérance de la non-violence. C'est le chemin que nous devons apprendre à suivre. " Il continuait ses propos en affirmant : " Aussi bien du côté des oppresseurs que des opprimés, il faut arriver à une négociation pour faire disparaître l'oppression ; c'est ce qui permettra de ne plus avoir de violence terroriste. C'est pourquoi il ne faut pas laisser s'accumuler trop de haine."

 

Je termine cet édito en remerciant cordialement  notre Secrétaire adjointe  : Jacqueline BOCCARDI, qui tient à merveille - car elle l'alimente régulièrement - notre Blog.

 

Amitié socialiste

 

Raymond HAMONEAU

Secrétaire de la Section Pierre BEREGOVOY d'Ollioules

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